Vous rêvez de devenir propriétaire et l'idée d'un logement neuf, moderne et personnalisable vous séduit ? L'achat sur plan, également connu sous le nom de VEFA (Vente en l'État Futur d'Achèvement), peut apparaître comme une solution idéale pour les primo-accédants. Il est crucial, avant de s'engager dans cet investissement locatif, de comprendre les implications financières, techniques et juridiques avant de signer un contrat de réservation. La décision d'achat d'un logement neuf en VEFA ne doit pas être prise à la légère.
Bien que présentant des avantages certains, comme des frais de notaire réduits (estimés entre 2 et 3 % contre 7 à 8 % dans l'ancien) et la possibilité de personnaliser son intérieur, cette formule d'acquisition immobilière comporte des risques spécifiques, potentiellement amplifiés pour les acheteurs novices. Cette situation nécessite une analyse approfondie et une prise de décision éclairée pour éviter les mauvaises surprises, optimiser son investissement immobilier et sécuriser son futur patrimoine.
Les risques liés à la conception et à la construction lors d'un achat sur plan
L'achat sur plan implique d'investir dans un bien qui n'existe pas encore physiquement. Cette particularité engendre des risques liés à la conception, à la construction, aux malfaçons potentielles et au respect des engagements initiaux. Une vigilance accrue est donc indispensable pour anticiper les éventuels problèmes et éviter les déconvenues lors de la livraison de votre logement neuf en VEFA. Il est important de se prémunir contre les risques de non-conformité, de retard de livraison et de modifications du projet initial.
Non-conformité du logement aux plans initiaux
L'un des risques majeurs réside dans la non-conformité du logement livré par rapport aux plans initiaux. Il peut s'agir de différences de taille des pièces (par exemple, une chambre de 12 m² promise qui se révèle n'en faire que 10), d'un agencement modifié sans votre accord (cuisine ouverte transformée en cuisine fermée), ou encore de finitions non conformes à celles promises (carrelage de qualité inférieure, absence de certains équipements). Par exemple, une chambre initialement prévue avec une surface de 12 m² pourrait se retrouver avec seulement 10,5 m², impactant le confort et l'aménagement. Une salle de bain promise avec une douche à l'italienne pourrait finalement se voir équipée d'une simple cabine. La qualité des matériaux utilisés peut également différer, avec des revêtements de sol moins résistants ou des peintures de moindre qualité, pouvant entraîner des malfaçons.
Il est donc impératif de lire attentivement le descriptif technique détaillé du logement (annexé au contrat de réservation) et de le comparer scrupuleusement avec les plans. Ce document contractuel précise les caractéristiques du bien, les matériaux utilisés et les équipements installés. Toute divergence constatée lors de la livraison devra être signalée immédiatement au promoteur par lettre recommandée avec accusé de réception. Le procès-verbal de livraison est un document clé à remplir avec soin.
Le descriptif technique du bien immobilier est un document essentiel pour un investissement locatif réussi. Il décrit les prestations, les matériaux utilisés et les équipements qui seront installés dans votre futur logement. Il est important de le lire attentivement et de le comparer avec les plans pour s'assurer que tout est conforme à vos attentes et aux normes en vigueur pour un logement neuf. Une attention particulière doit être portée aux normes d'isolation thermique et phonique, qui peuvent impacter significativement le confort et la valeur locative du bien.
Checklist des points cruciaux à vérifier sur le descriptif technique :
- Surface précise de chaque pièce (en m²)
- Nature et qualité des revêtements de sol et muraux (carrelage, parquet, peinture)
- Marque et modèle des équipements (cuisine, salle de bain, chauffage, ballon d'eau chaude)
- Type de fenêtres et d'isolation (double vitrage, type d'isolant, épaisseur)
- Normes de performance énergétique (label BBC, RT 2012, RE 2020) et consommation énergétique estimée
Retard de livraison : une source de stress et de coûts supplémentaires
Le retard de livraison est un autre risque fréquent dans l'achat sur plan. Diverses causes peuvent être à l'origine de ce retard, telles que les intempéries (fortes pluies, neige), les difficultés financières du promoteur (souvent dues à une mauvaise gestion de trésorerie), les problèmes administratifs (retard dans l'obtention des permis, recours des voisins, complexité des démarches administratives) ou encore les problèmes d'approvisionnement en matériaux (pénurie, augmentation des coûts). Un retard de livraison peut engendrer des conséquences financières importantes pour le primo-accédant, notamment des frais supplémentaires liés à la prolongation du bail de son logement actuel (coût moyen de 800€ par mois en région parisienne), le remboursement d'un prêt relais (taux d'intérêt souvent plus élevés), ou le paiement d'indemnités à l'acheteur suivant en cas de revente (pénalités contractuelles).
Les primo-accédants doivent être particulièrement attentifs aux clauses de pénalités de retard incluses dans le contrat de vente VEFA. Ces clauses prévoient généralement une indemnisation financière en cas de dépassement de la date de livraison initialement prévue. Il est important de négocier ces clauses, de s'assurer de leur application effective en cas de retard, et de bien comprendre les conditions de déclenchement de ces pénalités. Certains contrats prévoient des clauses suspensives qui permettent au promoteur de reporter la date de livraison en cas de force majeure (intempéries exceptionnelles, grèves, etc.).
Tableau comparatif des clauses de pénalités de retard :
- **Clause standard :** Pénalités de 1/3000ème du prix du bien par jour de retard (indemnisation souvent jugée insuffisante).
- **Clause améliorée :** Pénalités de 1/1000ème du prix du bien par jour de retard (indemnisation plus conséquente, mais rare).
- **Clause avec plafonnement :** Pénalités limitées à un certain pourcentage du prix du bien (risque de ne pas couvrir tous les frais engendrés par le retard). Le plafonnement est généralement fixé à 5 ou 10 % du prix du bien.
- **Clause sans plafonnement :** Pénalités illimitées (très rare, voire inexistante, car trop risquée pour le promoteur).
Modification du projet initial : un risque à anticiper
Le promoteur peut être amené à modifier le projet initial en cours de construction, souvent pour des raisons techniques ou économiques. Ces modifications peuvent impacter la vue (construction d'un immeuble devant votre fenêtre), l'ensoleillement (orientation du logement modifiée), les équipements (remplacement d'une chaudière individuelle par une chaudière collective moins performante), ou l'agencement du logement (suppression d'un placard, réduction de la taille d'une pièce). Par exemple, la construction d'un immeuble devant votre fenêtre peut entraîner une perte de vue significative et une diminution de la luminosité, impactant la valeur locative du bien. L'installation d'une chaudière collective moins performante que celle initialement prévue peut impacter le confort thermique et augmenter les charges de copropriété, diminuant ainsi la rentabilité de l'investissement locatif.
Dans certains cas, ces modifications peuvent justifier l'annulation du contrat de vente VEFA. Le droit de rétractation s'applique notamment si les modifications sont substantielles et affectent de manière significative les caractéristiques du logement ou la destination de l'investissement. Il est donc crucial de consulter un professionnel (notaire, avocat spécialisé en immobilier) pour évaluer la portée des modifications, déterminer si une annulation du contrat est possible, et connaître les modalités de remboursement du dépôt de garantie. Le délai de rétractation est généralement de 10 jours à compter de la réception du contrat de réservation.
Exemple concret de modification substantielle :
Un couple achète sur plan un appartement avec une terrasse exposée plein sud, offrant une vue dégagée sur un parc, pour le louer à des vacanciers. En cours de construction, le promoteur modifie les plans et construit un local technique sur une partie de la terrasse, réduisant sa surface de 40% et obstruant la vue. Le couple peut alors demander l'annulation du contrat de vente pour modification substantielle du projet, car la terrasse ne correspond plus à l'attente initiale.
Risques liés à l'environnement (urbanisme) et à la viabilité du projet
L'environnement du futur logement peut également évoluer de manière imprévisible, impactant la valeur de votre investissement immobilier. Le permis de construire peut être contesté par des voisins (recours gracieux ou contentieux) ou annulé par la justice (pour non-respect des règles d'urbanisme), entraînant un blocage du projet, voire sa remise en cause. La construction d'un immeuble devant votre fenêtre peut entraîner une perte de vue et une diminution de la luminosité, réduisant l'attractivité locative du bien. L'évolution du quartier (construction de nouvelles infrastructures, création de zones industrielles, augmentation du trafic routier) peut impacter la valeur du bien et la qualité de vie, rendant la location plus difficile. Il est donc primordial de se renseigner sur les projets d'urbanisme en cours et à venir auprès de la mairie et des services compétents. La consultation du PLU (Plan Local d'Urbanisme) permet d'avoir une vision claire des projets d'aménagement du territoire.
Outils d'urbanisme pour anticiper les évolutions du quartier et sécuriser son investissement locatif :
- **PLU (Plan Local d'Urbanisme) :** Définit les règles d'urbanisme applicables sur la commune (zones constructibles, hauteurs maximales, types de constructions autorisées). Il est consultable en mairie et souvent en ligne.
- **Cartes interactives :** Proposées par les collectivités locales, elles permettent de visualiser les projets d'aménagement en cours et à venir (constructions, infrastructures, transports).
- **Enquêtes publiques :** Participations citoyennes permettant de s'informer et de donner son avis sur les projets d'urbanisme et les demandes de permis de construire.
Les risques financiers et juridiques de l'achat sur plan en VEFA
L'achat sur plan implique également des risques financiers et juridiques spécifiques, notamment liés au dépôt de garantie, à l'échelonnement des paiements, à la garantie financière d'achèvement (GFA), et aux clauses du contrat de vente. Une compréhension approfondie de ces aspects est essentielle pour éviter les mauvaises surprises, optimiser la rentabilité de son investissement locatif, et se prémunir contre les litiges.
Dépôt de garantie et échelonnement des paiements : une gestion rigoureuse est indispensable
Lors de la signature du contrat de réservation VEFA, l'acheteur verse un dépôt de garantie, dont le montant est encadré par la loi (généralement 5 % du prix de vente si le délai de réalisation de la vente est inférieur à un an, et 2 % si le délai est compris entre un et deux ans). Ce dépôt est séquestré sur un compte bloqué (compte séquestre) et ne peut être débloqué qu'à certaines conditions (signature de l'acte de vente, réalisation des conditions suspensives, rétractation de l'acheteur). L'échelonnement des paiements est également réglementé par la loi et s'effectue en fonction de l'avancement des travaux, selon un pourcentage défini pour chaque étape (fondations, mise hors d'eau, achèvement). Par exemple, un pourcentage du prix du bien est versé lors de l'achèvement des fondations (environ 30 %), un autre lors de la mise hors d'eau (environ 35 %), et ainsi de suite.
La garantie financière d'achèvement (GFA) est une protection essentielle pour l'acheteur. Elle garantit l'achèvement des travaux en cas de défaillance du promoteur (faillite, liquidation judiciaire). Il est donc impératif de vérifier que le promoteur bénéficie de cette garantie avant de s'engager. La GFA est délivrée par un organisme financier (banque, compagnie d'assurance) qui se porte garant de l'achèvement du projet.
La législation française encadre précisément les conditions de versement et les montants du dépôt de garantie, ainsi que les modalités de l'échelonnement des paiements. Elle assure la protection des acquéreurs tout au long du processus d'achat sur plan. Il est donc important de bien se renseigner sur ces aspects légaux pour sécuriser son investissement, et de vérifier que le contrat de vente respecte ces dispositions. En cas de non-respect, l'acheteur peut demander l'annulation du contrat.
Simulateur d'échéancier de paiement VEFA (exemple pour un bien à 250 000 €) :
- Prix du bien : 250 000 €
- Dépôt de garantie (5%) : 12 500 €
- Achèvement des fondations (30%) : 75 000 €
- Mise hors d'eau (35%) : 87 500 €
- Achèvement des travaux (30%) : 75 000 €
Risque de non-obtention du prêt immobilier : anticiper et diversifier les solutions
L'obtention d'un prêt immobilier est une condition suspensive fréquente (et recommandée) dans les contrats de vente sur plan VEFA. Si l'acheteur ne parvient pas à obtenir son prêt dans les délais impartis (généralement 45 à 60 jours), le contrat est annulé et le dépôt de garantie lui est restitué, sous réserve de justifier du refus de prêt par des attestations bancaires. Il est donc important de réaliser des simulations de prêt en amont, auprès de plusieurs établissements bancaires et de courtiers, et de s'assurer de sa capacité d'emprunt avant de s'engager, en tenant compte de ses revenus, de ses charges, et de son apport personnel. Le taux d'endettement maximal autorisé est généralement de 35 %.
Il est conseillé de comparer les offres de plusieurs banques et de faire appel à un courtier immobilier pour obtenir les meilleures conditions de prêt (taux d'intérêt, assurance emprunteur, frais de dossier, garanties exigées). Le taux d'intérêt peut varier considérablement d'une banque à l'autre (écart de 0,5 à 1 %), ce qui peut impacter significativement le coût total du prêt.
Un refus de prêt peut entraîner l'annulation de la vente, mais il est essentiel de suivre les procédures et délais prévus dans le contrat pour récupérer le dépôt de garantie (envoi des lettres de refus de prêt au promoteur par lettre recommandée avec accusé de réception). Une communication transparente avec le promoteur est également conseillée pour faciliter le processus. Il est à noter que l'acheteur a l'obligation de justifier qu'il a bien effectué les démarches nécessaires pour obtenir son prêt.
Conseils d'un courtier immobilier pour les primo-accédants souhaitant investir en VEFA :
"Avant de vous lancer dans un achat sur plan, faites une simulation de prêt auprès d'au moins trois banques et d'un courtier immobilier. Cela vous permettra de connaître votre capacité d'emprunt, de comparer les offres, et d'obtenir un accord de principe. N'hésitez pas à négocier les conditions de votre prêt, notamment le taux d'intérêt, les frais de dossier, et l'assurance emprunteur, et à faire jouer la concurrence entre les établissements bancaires. Un courtier peut vous accompagner dans ces démarches et vous faire gagner du temps et de l'argent."
Faillite du promoteur : une situation complexe à gérer
La faillite du promoteur est un risque majeur dans l'achat sur plan VEFA, bien que relativement rare (estimée à environ 2% des projets). En cas de défaillance du promoteur (liquidation judiciaire, redressement judiciaire), l'acheteur risque de perdre son investissement, ou de voir le projet être retardé, voire abandonné. La garantie financière d'achèvement (GFA) est censée protéger l'acheteur dans ce cas, mais son fonctionnement peut être complexe, son application parfois difficile, et son coût peut impacter le prix de vente du logement.
Il est donc essentiel de vérifier la solidité financière du promoteur avant de s'engager, de s'assurer qu'il bénéficie d'une GFA délivrée par un organisme fiable (banque, compagnie d'assurance), et de bien comprendre les conditions de mise en œuvre de cette garantie. La consultation des bilans financiers du promoteur (disponibles auprès du greffe du tribunal de commerce) et la vérification de ses références peuvent aider à évaluer sa solvabilité. Un promoteur qui réalise un chiffre d'affaires annuel de moins de 1 million d'euros présente un risque plus élevé.
Fonctionnement détaillé de la garantie financière d'achèvement (GFA) :
La GFA est une assurance souscrite par le promoteur auprès d'un organisme financier (banque, assurance). En cas de défaillance du promoteur, cet organisme se substitue à lui pour assurer l'achèvement des travaux, en désignant un nouvel entrepreneur ou en versant les fonds nécessaires à l'achèvement. L'acheteur doit déclarer sa créance auprès de l'organisme garant, justifier de ses versements, et suivre les procédures mises en place pour être indemnisé ou pour que les travaux soient achevés. Toutefois, la GFA ne couvre pas tous les préjudices (retard de livraison, non-conformités, malfaçons) et peut avoir des limites de remboursement (plafond de garantie). Le délai moyen d'indemnisation est de 12 à 18 mois.
Clauses abusives dans le contrat de vente : un piège à éviter
Le contrat de vente sur plan VEFA peut contenir des clauses abusives, c'est-à-dire des clauses qui déséquilibrent les droits et obligations des parties au détriment de l'acheteur, et qui sont interdites par la loi. Par exemple, une clause qui supprime le droit de rétractation de l'acheteur, qui exonère le promoteur de toute responsabilité en cas de malfaçons, qui autorise le promoteur à modifier unilatéralement le contrat, ou qui impose des pénalités excessives en cas de retard de paiement de l'acheteur.
Il est donc impératif de faire relire le contrat par un professionnel (notaire, avocat spécialisé en droit immobilier) avant de le signer. Ce professionnel pourra identifier les clauses abusives, vous conseiller sur les modifications à apporter, et négocier avec le promoteur pour les supprimer ou les modifier. Certains professionnels proposent des forfaits de relecture de contrats VEFA à partir de 300€.
Les clauses abusives peuvent être contestées devant les tribunaux, mais il est préférable de les identifier et de les supprimer avant la signature du contrat pour éviter les litiges, les procédures judiciaires coûteuses et les délais importants. Une négociation avec le promoteur, assistée par un professionnel, peut permettre d'obtenir la suppression ou la modification de ces clauses. L'absence de certaines mentions obligatoires dans le contrat VEFA peut également être considérée comme une clause abusive.
Exemples de clauses potentiellement abusives à surveiller attentivement :
- Suppression ou limitation du droit de rétractation de l'acheteur.
- Exonération totale ou partielle de responsabilité du promoteur en cas de malfaçons ou de non-conformités.
- Possibilité pour le promoteur de modifier unilatéralement les plans ou les matériaux du logement.
- Imposition de pénalités excessives en cas de retard de paiement de l'acheteur, sans prévoir de pénalités équivalentes en cas de retard de livraison du promoteur.
- Clause imposant le recours à un architecte ou un entrepreneur imposé par le promoteur pour les travaux modificatifs.
Comment minimiser les risques liés à l'achat sur plan et sécuriser son investissement ?
Bien que l'achat sur plan VEFA comporte des risques, il est possible de les minimiser en prenant certaines précautions, en se faisant accompagner par des professionnels compétents, et en adoptant une approche prudente et informée. Une telle approche permet de sécuriser son investissement, d'optimiser la rentabilité de son projet locatif, et de concrétiser son rêve de devenir propriétaire en toute sérénité. Il est essentiel de faire preuve de vigilance à chaque étape du processus d'achat.
Bien choisir son promoteur : un gage de sérieux et de fiabilité
Le choix du promoteur est un élément clé pour limiter les risques liés à l'achat sur plan VEFA. Il est important de vérifier sa réputation, son ancienneté sur le marché immobilier (privilégier les promoteurs ayant au moins 5 ans d'expérience), ses références (nombre de logements construits, satisfaction des clients), et sa solidité financière (chiffre d'affaires, fonds propres). Visiter des réalisations antérieures du promoteur permet de se faire une idée concrète de la qualité de la construction, du respect des délais, et de la satisfaction des clients. Un promoteur avec une bonne réputation, des références solides, et une situation financière saine est un gage de sérieux et de professionnalisme. Le chiffre d'affaires moyen des promoteurs immobiliers en France est d'environ 5 millions d'euros par an, mais il est préférable de choisir un promoteur avec un chiffre d'affaires supérieur à 10 millions d'euros.
Analyser le bilan financier du promoteur (disponible auprès du greffe du tribunal de commerce) permet d'évaluer sa solvabilité et sa capacité à mener à bien le projet. Des difficultés financières peuvent entraîner des retards de livraison, voire une faillite, mettant en péril votre investissement. Un endettement excessif du promoteur est un signal d'alerte. Il est conseillé de privilégier les promoteurs qui disposent de fonds propres importants.
Questions essentielles à poser au promoteur lors de la première rencontre :
- Depuis combien de temps êtes-vous promoteur immobilier ?
- Quelles sont vos références en matière de construction de logements VEFA ?
- Pouvez-vous me montrer des exemples concrets de vos réalisations antérieures ?
- Bénéficiez-vous d'une garantie financière d'achèvement (GFA) ? Quel organisme la délivre ?
- Quel est le délai de livraison prévisionnel du logement ?
- Quelles sont les clauses de pénalités en cas de retard de livraison ?
Se faire accompagner par un professionnel : une expertise indispensable
L'accompagnement par un professionnel (notaire, avocat spécialisé en droit immobilier, expert en bâtiment) est fortement recommandé, voire indispensable, pour sécuriser son achat sur plan VEFA, optimiser son investissement locatif, et se prémunir contre les litiges. Le notaire joue un rôle de conseil, de relecture du contrat, et de garant de la légalité de la transaction. L'avocat peut vous assister en cas de litige, vous conseiller sur les clauses complexes du contrat, et vous représenter devant les tribunaux. L'expert en bâtiment peut vous aider à identifier les éventuelles malfaçons lors de la réception des travaux, et à négocier avec le promoteur pour les faire corriger. Le coût moyen d'un accompagnement par un notaire est d'environ 1% du prix du bien, mais ce coût peut être amorti par les conseils précieux qu'il vous apportera.
Ces professionnels peuvent vous aider à comprendre les aspects juridiques, financiers et techniques de l'achat sur plan VEFA, à défendre vos intérêts en cas de problème, et à optimiser la rentabilité de votre investissement locatif. Leur expertise est un atout précieux pour éviter les pièges, sécuriser votre achat, et faire valoir vos droits en cas de litige. Le coût d'une consultation juridique avec un avocat spécialisé en droit immobilier est d'environ 200€ de l'heure.
Comparaison des coûts et services des professionnels :
- **Notaire :** Rôle de conseil, relecture du contrat, sécurisation de la transaction, rédaction de l'acte authentique. Coût : environ 1% du prix du bien (hors frais d'acte).
- **Avocat :** Assistance en cas de litige, relecture de clauses complexes, conseil juridique, représentation devant les tribunaux. Coût : Variable selon les honoraires (consultation à partir de 200€ de l'heure).
- **Expert en bâtiment :** Identification des malfaçons lors de la réception des travaux, assistance technique, négociation avec le promoteur. Coût : Entre 500 et 1500 euros selon la complexité du projet.
Être vigilant et bien s'informer : la clé d'un investissement réussi
La vigilance et l'information sont des éléments clés pour minimiser les risques liés à l'achat sur plan VEFA, optimiser la rentabilité de son investissement locatif, et éviter les mauvaises surprises. Il est important de lire attentivement le contrat de vente et le descriptif technique, de poser des questions au promoteur et de ne pas hésiter à se faire expliquer les points obscurs. Suivre l'avancement des travaux, visiter régulièrement le chantier et communiquer avec le promoteur permet de s'assurer que le projet est conforme à ses attentes. Signaler rapidement les anomalies ou les non-conformités constatées permet de les corriger au plus vite et d'éviter qu'elles ne s'aggravent.
Une information claire, précise, et complète est essentielle pour prendre une décision éclairée, sécuriser son investissement, et éviter les mauvaises surprises. N'hésitez pas à vous documenter sur les aspects juridiques, financiers et techniques de l'achat sur plan VEFA, à consulter des guides, des forums, et à vous faire conseiller par des professionnels. Le coût d'un abonnement à une revue spécialisée en immobilier est d'environ 100€ par an.
Modèle de lettre de signalement des anomalies constatées sur le chantier :
[Votre nom et adresse]
[Nom et adresse du promoteur]
[Date]
Objet : Signalement d'anomalie sur le chantier [Nom du projet] – Logement n° [Numéro de lot]
Madame, Monsieur,
Je me permets de vous signaler une anomalie constatée sur le chantier [Nom du projet] lors de ma visite du [Date], concernant le logement n° [Numéro de lot]. [Description précise et détaillée de l'anomalie, avec photos si possible].
Je vous prie de bien vouloir prendre les mesures nécessaires pour corriger cette anomalie dans les meilleurs délais, conformément aux dispositions du contrat de vente.
Dans l'attente de votre réponse et de votre intervention, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
[Votre signature]
Ne pas se précipiter : un conseil avisé pour un achat serein
L'achat immobilier, et en particulier l'achat sur plan VEFA, est une décision importante qui engage sur le long terme, et qui nécessite une réflexion approfondie. Il est donc essentiel de ne pas se précipiter, de prendre le temps de la réflexion avant de signer le contrat de réservation, et de peser le pour et le contre. Comparer les différentes offres disponibles sur le marché, visiter des logements similaires (anciens ou neufs) pour se faire une idée des surfaces, des volumes, et des finitions, et se faire accompagner par des professionnels permet de prendre une décision éclairée, de sécuriser son investissement, et d'éviter les erreurs coûteuses.
Se laisser influencer par la pression commerciale du promoteur, par la peur de manquer une bonne affaire, ou par des promesses de rentabilité excessive peut conduire à des erreurs coûteuses. Prenez le temps de peser le pour et le contre, de vous renseigner, de vous faire conseiller, et de vous assurer que l'achat sur plan VEFA correspond réellement à vos besoins et à vos objectifs d'investissement. Le prix moyen d'un logement neuf en VEFA est supérieur de 10 à 20% à celui d'un logement ancien.
Encouragement à visiter des logements similaires :
Avant de vous engager dans un achat sur plan VEFA, visitez des logements similaires (anciens ou neufs) pour vous faire une idée concrète des surfaces, des volumes, et des finitions. Cela vous permettra de mieux visualiser votre futur logement, de comparer les différentes offres disponibles sur le marché, et de vous assurer que l'achat sur plan correspond réellement à vos attentes et à vos besoins.